La longue falaise nord de la montagne Sous-Dine domine le pays rochois, d’où elle revêt l’allure d’une forteresse imprenable. Elle délimite nettement le massif des Bornes de la vaste zone collinaire de l’avant-pays. Pourtant ce grand plateau calcaire incliné est très facile d’accès sur son versant sud. Elle constitue un excellent point de vue sur la plaine de l’Arve, abrite quelques chamois et possède surtout une diversité botanique exceptionnelle (randonnée à faire au printemps). C’est là aussi que le peloton des Glières écrivit quelques grandes pages de la Résistance en 1944.

Du parking des Chenevriers (1090 m), s’engager sur la piste forestière qui prend la suite de la route (sud). Laisser diverses pistes secondaires et continuer tout droit sur 2 km environ. Le chemin marque quelques virages pour s’orienter finalement au sud-est au sortir de la forêt. Au lieu-dit le Trou de la Pierre (1571 m), quitter la piste pour un chemin à gauche qui s’enfonce dans la végétation arbustive (nord-est puis est). La végétation se fait progressivement plus clairsemée jusqu’à atteindre un petit collet (1755 m). Bifurquer au nord pour atteindre un autre collet (1857 m) où la sente s’oriente au nord-est en suivant la vague épine dorsale de la Montagne Sous-Dine jusqu’aux deux sommets de celle-ci, cotés respectivement 2001 et 2004 mètres, en bordure d’un vertigineux précipice. Le plateau sommital est constitué d’une vaste zone de pelouse où affleurent de nombreuses dalles de lapiaz.

Après avoir contemplé le vaste panorama et la multitude des fleurs, on peut redescendre soit par l’itinéraire de montée, soit pour varier par le pas de Monthieu. Dans ce cas, suivre le bord de la falaise par un petite sente à l’ouest pour passer à proximité de la Pointe de Sous-Dine (1863 m) où l’on pourra rencontrer le lys martagon. En s’orientant légèrement sud-ouest, la sente semble descendre dans une petite combe qui se termine par un petit passage rocheux dans la falaise : le pas de Monthieu. Le descendre en faisant attention de ne pas glisser sur les menus éboulis, et continuer sur un sentier qui descend à flanc d’abord sous la falaise, puis dans la forêt. Le sentier rejoint une piste qui, après un lacet à gauche, en rejoint une autre plus large qu’il faut suivre quasiment à plat (sud-ouest) pour rejoindre la piste de montée (1400 m environ) que l’on prend à droite (nord) pour revenir au Chenevriers.