Pointe d’Areu
Sommet 2478 m Chaîne des Aravis (Haute-Savoie)
Départ : village de Romme (1291 m), commune de Nancy-sur-Cluses
Rando effectuée le 29 septembre 2002 7 heures 1300 m de dénivelé
Départ du charmant petit village de Romme, confortablement posé sur une large croupe de verdure.
La chaîne des Aravis est célèbre à de nombreux titres : ses pentes accueillent le domaine skiable de La Clusaz, c’est un beau terrain d’exercice pour l’escalade et l’alpinisme, et surtout on y produit le Reblochon (la Pointe Percée, point culminant des Aravis, est même un des emblèmes de ce fromage) et le Chevrotin des Aravis tous deux bénéficient du label AOC... mais sont à proscrire vigoureusement de tout régime amincissant.
La Pointe d’Areu se trouve à l’extrémité septentrionale de la chaîne. Cette randonnée, certes un peu longue, ne présente aucune difficulté et consiste, après une marche d’approche un chouia rébarbative, en un beau parcours de crête dans les alpages puis en un final plus alpin, le tout pile en face du Mont Blanc. En hiver, ce même itinéraire est une excellente randonnée à faire en raquettes ou à ski. C’est également l’occasion d’aborder un florilège de lieux-dits dont la toponymie colorée honore la légendaire poésie savoyarde : des explicites couloir de l’avalanche, gueule-à-vent ou champ fleuri ; aux énigmatiques pointe du château, tête des muets ou cornes d’ombrances ; sans omettre, pour les bas-morceaux, les le culard ou passage du sa
ix (prononcez prudemment « sai »)...
Depuis la Gueule-à-Vent, vue panoramique sur la chaîne du Bargy : de gauche à droite, le Pic de Jallouvre, la Pointe Blanche (2438 m), la Pointe du Midi, le Grand Bargy et le col d'Encrenaz.
Deux cent mètres à la sortie de Romme direction Le Reposoir, prendre à gauche une petite piste (sud-est) qui monte à travers les prés, parallèlement à une remontée mécanique. La piste pénètre en sous-bois et, par de larges lacets, atteint le chalet des Vuardes (1670 m). Elle sort peu à peu de la forêt et continue au sud en direction de la Tête de la Sallaz (2000 m), qu’elle contourne par la gauche pour atteindre en contrebas les chalets de Vormy (1900 m, possibilité de s’abriter en cas de mauvais temps). Prendre le chemin qui continue à flanc (sud-est) pour rejoindre progressivement la ligne de crête en passant par la Gueule à Vent, où l’on croise le GR 96. Après une montée plus raide au niveau de la Pointe du Château, continuer à suivre la ligne de crête jusqu’au sommet (2478 m).
Dominant plein ouest l'alpage et les contreforts de la Pointe d'Areu, le Mont Blanc.
L’autre versant de la Pointe d’Areu est plus vertigineux et, séparée par un mince col, elle semble tutoyer l’éminence rocheuse de la Tête de la Forclaz (2434 m). Plus au sud se déroule toute la crête des Aravis jusqu’à la Pointe Percée. A l’ouest c’est un face-à-face avec la Tête du Colloney (2692 m) et le massif du Haut-Giffre, sans oublier le Mt Blanc bien sûr (qui pourrait s’en lasser ?). Bon, moi j’ai pas vu tout ça : pour fêter l’arrivée de l’automne, la Pointe d’Areu s’est encapuchonnée de nioles sous mes yeux, à mesure que je gravissais ses pentes ! ...
Depuis la Tête du Château, le final est un peu plus pentu. Face à la Pointe d'Areu se penche la Tête de la Forclaz.
Redescendre par l’itinéraire de montée, avec possibilité de rester sur la ligne de crête en passant par la Tête des Muets et en ne rejoignant la piste qu’après la Tête de la Sallaz.