C’est à coup sûr le plus beau secteur de la riviera, le plus escarpé aussi. A peine à l’écart de la bande ultra-bétonnée du littoral se cachent des trésors : points de vue à couper le souffle, villages perchés, vestiges oubliés. Ici, sont-ce les Alpes qui plongent dans la mer ou la Méditerranée qui escalade la montagne ? Et si vous avez de la chance, le chant des cigales arrivera par moment à couvrir le ronflement de l’autoroute...

Du cimetière de Castellar, s’engager au nord-est sur une piste bétonnée à forte pente. Après 300 mètres, prendre la piste en balcon qui part sur la droite (sauf changement de parcours, c’est le GR51) et la suivre jusqu’à son terme et les dernières habitations. Un sentier prend la suite (direction est) dans une pente plus forte, jusqu’à rejoindre le GR52. Emprunter ce dernier à gauche (direction nord) pour remonter un vallon sec jusqu’au col situé entre le Roc d’Orméa (1131 m) et la Cime de Restaud (1146 m). Gravir l’un ou l’autre, voire les deux sachant que les points de vue sont complémentaires. La Cime de Restaud matérialise la frontière avec l’Italie et permet de découvrir le vallon encaissé de la Bévéra et une partie de la riviera italienne (secteur de Vintimille). Notez qu’à vol d’ois eau, ces deux sommets jumeaux sont à moins de quatre km de la mer !

Pour redescendre, continuer le GR52 vers le nord, passer les terrasses et les ruines du Vieux Castellar puis quitter le GR pour atteindre la chapelle St-Bernard située sur un col. De là, on retrouve la piste bétonnée qui vous ramène au point de départ (aïe-aïe-aïe les genoux).

Bienvenue dans le royaume des ouvrages militaires désaffectés ! On ne peut pas dire qu’ils sont bien entretenus et mis en valeur, ce qui traduit l’intérêt que porte leur propriétaire à sa propre histoire. On ne peut pas dire non plus que les endroits choisis sont les plus moches.

Du col des Banquettes (3 km en amont de Ste-Agnès ; également accessible depuis Peille), s’engager au nord-est sur une piste qui se transforme rapidement en chemin et qui descend dans un vallon, longeant quelques ruines. Une fois le ruisseau traversé, le sentier s’oriente à l’est et remonte en direction d’un petit col. Par endroits, le chemin est large, pavé et équipé d’une margelle aux bords : il s’agit des vestiges d’une voie romaine, s’il vous plaît. Arrivé au col, je conseille vivement d’aller faire un petit tour à droite (sud) sur la Pointe de Siricocca (1065 m) où trône une place-forte désaffectée avec une vue splendide sur le bassin mentonnais. De retour au col, prendre en face le chemin qui monte en balcon en s’oriente au nord-ouest pour atteindre le Mt Ours (1239 m) équipé également d’un imposant ensemb le militaire abandonné. Au nord, la vue s’ouvre notamment sur le village de Sospel. Pour redescendre, emprunter la piste qui mène au Mt Ours. Dans un lacet, il est possible de couper pour rejoindre le col des Banquettes en suivant la crête.

Un petit peu de sport ne peut pas faire de mal ! Ce sommet frontalier est le point culminant du pays mentonnais. Compte tenu de sa proximité d’avec la mer, son altitude est importante et la vue y est imprenable.

On peut partir de Castillon ou de Castellar, mais il existe sur la petite route qui joint les deux village une espèce de « mur » immanquable où les anciens ont pris la peine de bâtir une calade. Je propose de partir par là, histoire de commencer par une bonne suée ; par chance ce chemin est à l’ombre le matin. Arrivé en haut, suivre la crête jusqu’à la chapelle St-Bernard, puis continuer tout droit sur le chemin qui monte. Au niveau de la bergerie ruinée, bifurquer à gauche (nord) sur le GR52 que l’on suit jusqu’au col de Treitore. De là, prendre au sud-est le sentier qui mène au Grammont (1378 m). Au sud, la vue est comparable à celle de la Cime de Restaud. Par contre, on domine également les vallées de la Bévéra et de la Roya au nord.

Pour redescendre, s’engager sur la crête sud-est (versant italien) afin de rejoindre un chemin en balcon partant à droite qui repasse en France au Pas de la Corne. De là, on retrouve les ruines du Vieux Castellar, le GR52, la chapelle St-Bernard et le point de départ.

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