Dans le secteur du désert de Platé, voilà un petit sommet qui m’attirait depuis quelque temps. C’était aussi l’occasion de faire une belle excursion pour fêter l’arrivée de l’été ; seul, car évidemment les volontaires pour des courses de plus de 1500 mètres de dénivelé ne sont pas légion. Certes on peut partir de plus haut, comme par exemple du pont de Lédedian (1130 m) que l’on gagne depuis Samoëns par la route du plateau des Saix, ou alors carrément depuis la station de Flaine (1600 m) mais ç’aurait été rajouter la laideur à la banalité. Le départ du fond de vallée permet de prendre la mesure d’une montagne... et une occasion de passer au village de Sixt ne se manque pas.

Le Pont des Nants enjambe le Giffre des Fonts en contrebas du hameau du Fay. Garer son véhicule à proximité, le traverser et suivre la route (sud) jusqu’au hameau d’Englène (850 m, point d’eau) – l’accès routier est réservé aux riverains. Admirer la cascade de Saubaudy. Après les maisons, un large chemin (GR 96) prend la suite, monte en lacets puis longe la rive gauche du torrent de Gers. Il traverse ce dernier par une passerelle de bois et continue de s’élever dans ce vallon encaissé par quelques lacets puis de nouveau en balcon (ouest). Il traverse à nouveau le torrent peu après les Challendes (1235 m), s’oriente au nord et atteint les chalets de Porte (1470 m) par trois lacets – au deuxième, laisser une sente qui part tout droit. De là, suivre à gauche (sud-ouest) la belle piste plane qui atteint le bas de la Combe de Gers. Au point coté 1523 m, quitter le GR 96 pour prendre à gauche la piste secondaire qui mène aux chalets du bas de la combe (1504 m). Traverser le torrent et s’engager (nord-est) une large piste forestière. Celle-ci marque quelques virages et s’orient au sud pour atteindre le bas de la combe des Foges (1720 m) après un passage en balcon dans une falaise. Remonter cette combe sauvage dominée à l’est par la pointe Perfia. Au niveau des chalets de Foges, la sente s’élève main-droite pour quitter les rives du ruisseau. A 2050 mètres environ, elle rejoint un chemin caillouteux qui, en contournant de hautes barres rocheuses, s’oriente au sud-sud-ouest a la cote 2154 m. Avec la face nord de la Tête Pelouse en ligne de mire, continuer à remonter la combe où apparaissent les premières dalles de lapiaz. En haut de la combe, quitter la piste à gauche (sud-est) pour passer hors-sentier à l’est de la Tête Pelouse. C’est là que j’ai eu un sérieux coup de moins bien ; mais une petite pause, la découverte grandiose du Désert de Platé et une bonne banane m’ont vite requinqué. De là, rejoindre à flanc par une petite sente le col de Platé (2356 m) et remonter immédiatement une sente (nord) qui suit l’arête de la Tête Pelouse pour en gagner le sommet (2475 m) en s’aidant des câbles dans un petit passage de rochers délités. Admirer le panorama à 360° sur tout le secteur du Haut-Giffre à l’est et, par delà le Désert de Platé (immense dalle de lapiaz, Réserve naturelle de Passy) et la Pointe d’Anterne, le majestueux Mont Blanc. A l’ouest s’étend le domaine skiable de Flaine, station moderne peu esthétique mais où l’on peut pratiquer de multiples activités d’été : outre la randonnée et le VTT, tennis, équitation, piscine, escalade et même golf.

Redescendre au col de Platé puis, versant Flaine, suivre une piste (nord) qui passe sous les contreforts occidentaux de la Tête Pelouse. Basculer sur le versant de la combe de Gers, et prendre à gauche la piste qui rejoint le GR 96 au niveau d’un petit collet. Descendre alors par le large chemin pierreux (nord-ouest) dans la combe de Gers, qui passe d’abord à flanc sous les falaises de la Tête de Veret, puis marque quelques virages en arrivant dans la végétation arbustive. Le chemin atteint le fond plat de la combe, longe le joli lac de Gers par sa rive droite et atteint les chalets de Gers (1544 m), où le randonneur fourbu trouvera un gîte, une buvette et la possibilité d’acheter du fromage. Poursuivre la piste (nord) qu’emprunte le GR 96, passer à proximité des chalets inférieurs et rejoindre le point de départ par l’itinéraire de montée. Possibilité de léger raccourci par un sentier partant sur la rive gauche du ruisseau depuis les chalets inférieurs de Gers et rejoignant le chemin principal au lieu-dit le Covagnin, permettant d’éviter le détour par les chalets de Porte.