Le Bargy est une magnifique chaîne calcaire au relief abrupt, dominant la vallée de l’Arve. Son altitude honorable en fait un point de vue prisé sur l’ensemble des massifs haut-savoyards. Il est également connu comme site d’escalade, mais aussi pour la richesse de sa faune.

L’itinéraire décrit ici est celui du versant nord du Bargy. Même si globalement cette randonnée est assez facile, certains passages présentent toutefois de petites difficultés : pierriers, lapiaz, petits pas d’escalade. Ne pas entreprendre cette randonnée si la roche est mouillée. Cet itinéraire n’est pas du tout adapté à la randonnée hivernale.

Peu avant des maisons du Bété, une piste de terre part à gauche et mène à un petit parking où garer son véhicule. De là, suivre dans la forêt (est) le large chemin en direction du Lac Bénit. Arrivant dans les alpages, le chemin s’oriente progressivement au sud et, après avoir remonté une large croupe, passe sous une remontée mécanique et atteint le Lac Bénit (1452 m) par une courte descente. Ce joli petit lac ombragé tient son nom d’une légende médiévale à mi-chemin entre le comte de fée et le Seigneur des Anneaux... Repairer dans la falaise qui le surplombe les deux cavités ovoïdes appelées les Yeux du Bargy : on comprend que les faiseurs de légendes affectionnent ce site !

Contourner le lac et remonter tant bien que mal l’impressionnant pierrier conique qui se trouve en face. Certains avancent qu’un glacier se cacherait dans ce cône de déjection, ce qui expliquerait l’alimentation continue du lac en eau fraîche, très appréciée des truites... Le pierrier se termine à son sommet par un goulet de roche lissée nécessitant quelques pas d’escalade facile et beaucoup d’attention. Toujours dans les débris rocheux, la sente s’oriente ensuite à gauche et débouche au col d’Encrenaz (1984 m). Ce col peut s’atteindre depuis le sud par un parcours plus facile depuis le hameau de St Bruno, sur la commune du Reposoir.

Du col, suivre la ligne de crête sur la droite (pas réellement de sentier mais de nombreux cairns ; quelques pas d’escalade facile dans les lapiaz) pour atteindre le Grand Bargy (2301 m). Descendre par l’itinéraire de montée.

Le jour où j’ai effectué cette randonnée, quelques centimètres de neige tombés la veille rendant la progression sur le lapiaz délicate, j’ai préféré m’arrêter au dernier point haut avant le sommet. Je ne voulais pas non plus déranger le groupe de bouquetins qui siestait sur l’étroit collet qui précède le Grand Bargy, d’autant que le gros mâle qui montait la garde n’avait pas l’air commode...

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