Pointe d’Almet et crêtes de la Montagne d’Aufferand


Sommet : 2232 m – Massif des Bornes-Aravis (Haute-Savoie)

Départ : chalets d’Aufferand (1600 m), commune du Reposoir

Rando effectuée le 2 août 2003 – 5 heures – 800 m de dénivelé cumulé

Tour de combe par les crêtes. Visée sur la Pointe Percée au fond.


Ce petit massif d’alpages, pourtant idéalement placé entre la chaîne du Bargy et celle des Aravis, ne jouit pas des honneurs d’avoir un itinéraire décrit dans les ouvrages de randonnée. Il est vrai qu’il n’a pas le caractère rocheux de ses illustres voisins, mais ce n’est là qu’apparence : la végétation s’accroche fermement pour faire illusion de verdure. C’est surtout les bons sentiers qui lui font défaut ; le réseau de sentes qui le parcourt n’est plus guère entretenu que par le passage des bergers et des moutons, et parfois les traces s’égarent dans les herbes hautes. Par chance, à notre arrivée à Aufferand, un jeune berger causant est venu à notre rencontre, qui partait quérir ses moutons. Ces derniers, après avoir ratiboisé le petit plateau de Pierre Blanche, qu’il nommait « entre Ciel et Terre », s’étaient mis en tête de goûter aux herbes gorgées de rosée des pentes sommitales. Nous avons donc fait le chemin avec ce berger, à son rythme – doucement qu’il disait (traduire à fond) – quasiment jusqu’à la Pointe d’Almet.

Le parcours décrit ici s’effectue en grande partie sur des traces ne figurant sur aucune carte, et peu devenir dangereux si l’herbe est humide. La jugeote et la prudence du randonneur doivent donc être en éveil. L’usage de bâtons de randonnée est recommandé pour renforcer l’équilibre et assurer le pas.

Accès routier : monter au col de la Colombière, soit depuis le Grand Bornand soit depuis Scionzier, et gagner les chalets d’Aufferand par une petite route qui part du col (est).

Des chalets d’Aufferand, emprunter le large chemin qui continue la route et qui marque une courbe pour s’orienter au sud-est. Remarquer les cannelures creusées dans le chemin, probablement pour évacuer l’eau et éviter ainsi que les vaches ne s’embourbent par temps de pluie. Le chemin reste grossièrement de niveau jusqu’à marquer une courte courbe pour traverser un ruisseau par un astucieux pont-gué constitué de rondins agencés en quinconce. Sur l’autre rive, repérer une sente qui monte main droite (cairn) à l’orée d’un couloir d’avalanche dépourvu de végétation arbustive. Rapidement la sente vire à droite (ouest) pour pénétrer dans une épaisse aulnaie, puis à un replat revire à gauche pour remonter en écharpe jusqu’au bas de la Combe des Fours (1780 m). Remarquer à droite un petit périmètre empierré, vestiges d’un enclos à bétail et d’une petite bergerie. De là, laisser la sente qui mène à Pierre Blanche et trouver celle qui attaque, par de courts lacets raides, la butte située plein est. Rapidement elle passe à flanc sur le versant sud. Cette sente est mauvaise : souvent en dévers dans une pente raide et encombrée de débris rocheux, l’humidité gardée par les hautes herbes la rend parfois glissante. Arrivée au bout de la combe, elle vire à gauche pour rejoindre une arête herbeuse dominant le petit plateau de Pierre Blanche, où l’on découvre là encore les ruines d’une bâtisse d’alpage. La sente remonte un moment la crête, puis contourne le sommet sans nom coté 2223 m par le nord pour rejoindre un petit col (2166 m). Poursuivre la crête à l’est pour atteindre facilement la Pointe d’Almet (2232 m).

Marquer une pause en montant vers la pointe d'Almet donne le loisir d'embrasser la montagne d'Aufferand du regard.

Marquer une pause pour contempler le paysage alentours : alpages du col des Annes, à l’est la Pointe Percée juste en face et la chaîne des Aravis, la chaîne du Bargy au nord, et au sud-ouest la vue porte jusqu’à la Tournette et aux Bauges.

Si le terrain reste trop humide, redescendre impérativement par l’itinéraire de montée. Par contre, si votre pause a donné le temps au soleil de sécher la rosée, de manière à rendre le terrain moins glissant, vous pouvez envisager de revenir par l’itinéraire des crêtes de la Montagne d’Aufferand.

Rebrousser alors chemin vers le collet, puis gravir le sommet coté 2223 m, toujours en suivant la crête. Basculer sur son versant nord pour trouver une vague sente dans l’herbe qui descend sous l’arête, et coupe sous les rochers de la Pointe de la Grande Combe pour rejoindre son arête ouest. Parcourir cette magnifique arête herbeuse, souvent effilée, qui domine le vallon de Maroli de quelque 400 m. On atteint un point bas coté 1960 m avant de remonter en direction de la Pointe de Deux Heures. La sente quitte alors l’arête pour contourner ce sommet par le nord, et rejoint un replat où dort une petite doline. Continuer toujours vers l’ouest et, par une courte remontée, passer sur le versant sud de la Tête d’Aufferand. On rejoint l’arête, et immédiatement plonger au nord pour contourner la Tête d’Aufferand et atteindre une nouvelle aulnaie. Suivre cette large crête qui s’oriente au nord-ouest, et au petit col situé juste sous la Pointe de la Botte, prendre à droite (nord-est) la sente qui rejoint d’abord un épaulement à flanc, puis plonge sur les chalets d’Aufferand.

Ne pas oublier d’acheter un morceau de fromage au bar.

Par delà le col de la Colombière, le secteur est dominé par le pic de Jallouvre et la pointe Blanche.


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